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Catéchèse et authenticité :
la convergence de la pensée de Lonergan 
et de la Catéchèse biblique symbolique 
dans la réponse à la modernité

Gaston Raymond, o.p., † 
Conférence présentée au Colloque Lonergan : 
« Moi authentique et appartenances », 16 avril 2005

Introduction – problématique

Christiane Singer, la passionnée de la quête de sens, écrivait en 2001 :

« Les institutions ont découragé l'expérience directe, et c'est cet élan qui resurgit en ce moment. Une sorte de libération de l'autorité imposée et de l'idolâtrie sous toutes ses formes qui s'interpose entre l'homme et son expérience profonde. Une recherche énorme d'authenticité. On n'accepte plus l'eau des citernes, on cherche de l'eau de source. ‘Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?’ disait Angelus Silesius au XVIIe siècle. La spiritualité laïque, c'est sans doute ça. Les Églises ont oublié de nous le dire. » 

Je retiens le diagnostic de C. Singer mais je modifierais ou je mieux je complèterais ainsi : « Les Églises sont en train d'apprendre à nous le dire pour aujourd'hui ».

Timothy Radcliffe reprend la même conviction dans un ouvrage récent :

« Si notre siècle est tellement marqué par la violence, c’est sûrement en partie parce qu’il a perdu sa confiance dans notre capacité à atteindre la vérité ensemble. La violence est l’unique ressource dans une culture qui n’a aucune confiance dans la recherche commune de la vérité. Dachau, Hiroshima, le Rwanda, la Bosnie : ce sont tous des symboles de l’effondrement d’une foi dans la possibilité de construire un foyer commun d’humanité par le dialogue. Ce manque de confiance peut prendre deux formes, un relativisme qui désespère d’atteindre jamais à la vérité, et un fondamentalisme qui affirme que la vérité est déjà entièrement en notre possession. »

Ces exhortations récentes rejoignent un paragraphe de Bernard Lonergan dans Pour une méthode en théologie, écrit 30 ans auparavant :

« La stratégie du théologien ne consistera pas à prouver sa propre position ni à réfuter les contrepositions, mais plutôt à montrer la diversité qui existe et à signaler les éléments de preuve qui permettront de mettre au jour les racines de cette diversité. De cette manière, il attirera ceux qui apprécient l'authenticité humaine intégrale et il gagnera à sa cause ceux qui réussissent à l'atteindre. En effet l' idée de base de la méthode que nous essayons de développer s'appuie sur la découverte de ce qu'est l'authenticité humaine et sur une manière adéquate d'y faire appel. Ce n'est pas une méthode infaillible, car les hommes demeurent facilement dans l'inauthenticité, mais c'est une méthode efficace, car l'authenticité est à la fois le besoin le plus profond de l'homme et la réussite qu'on estime le plus chez lui. »

Comment cette connexion avec le sujet authentique tel que compris par Lonergan promeut-elle et s'applique-elle à l'activité pastorale, ici à la catéchèse, un des rôles fondamentaux pour qu'existe une communauté chrétienne, à coté des trois rôles ou fonctions, sacerdotale (cultuel), pastorale et prophétique ? La démarche pastorale doit être analogue, dans sa visée de l'authenticité, à celle du théologien que Lonergan décrivait.
Comment cette connexion avec le sujet authentique tel que compris par Lonergan promeut-elle et s'applique-t-elle à l'activité pastorale, dans ce champ de la catéchèse où il s'agit de susciter une résonance – un faire écho – dans la conscience, à la Parole de Dieu.

1. Le contexte depuis Vatican II

Évocation de mon travail dans ce contexte de bouleversements.
Dès 1960, on savait que la réalité chrétienne demandait à la fois fidélité et transformations 
Tout étudiant ou jeune professeur de l'époque, même en appréciant certaines choses d'alors, sentait une inadéquation aux besoins du temps. Je ne reprends pas le mythe « Grande Noirceur » mais je me rappelle que certains avaient souci d'un changement plus global. Je cherchais un guide ou un ou des maîtres pour tirer du passé ce qui méritait de rester et détecter, construire quelque chose de différent. En résumé nous entrions dans un grand désert.....où nous sommes encore. Je résumerais le climat en trois mots : élan, illusions, désarroi.

1.1 Contexte

Signalons pour mémoire la liste des regards sérieux sur la situation de l'Église au Québec qui jalonne l'histoire de ce contexte.

1970, Rapport de la Commission sur les laïcs et l'Église (1968-70) présidé par Fernand Dumont
1982, Situations et avenir du catholicisme québécois : entre le temple et l'exil 
1992, Risquer l'avenir, Assemblée des Évêques du Québec
1995, Le défi des générations, Jacques Grand'Maison
2000, Les opérations de « Réaménagements pastoraux » ou « Décroître et évangéliser »

1.2  Explications courantes

Ce contexte a été décrit et expliqué « sociologiquement » comme une sécularisation et modernisation menant à la disparition du religieux sous l'impact des sciences et de l'industrialisation. La fin de la chrétienté et la précarité du christianisme ont suivi. Une prédiction sociologique dominait la pensée : la religion est appelée à disparaître dans le monde moderne. Bien que depuis trente ans certains notaient que cette prédiction ne correspondait pas à l'observation de la résistance du religieux.

1.3 Un séisme inaperçu

Si nous expérimentions les chocs et le chaos et tentions de nous les expliquer, ce n'est que lentement que leur compréhension se précise. Beaucoup d'interprétations de la situation du religieux en Occident ont été élaborées en lien avec les débuts de l'industrialisation. Or nous sommes entrés dans une étape nouvelle pour certains :

Davie G., La religion des britanniques,  1996  (original 1994, Thèse : "Entre christianisme nominal et fondamentalisme")
Hervieu-Léger D., Catholicisme, La fin d'un monde, Bayard 2003
Berger Peter L. dir, Le réenchantement du monde, Bayard 2001, p 99-128
Taylor C., La diversité de l'expérience religieuse aujourd'hui, Bellarmin 2003 
(original : Varieties of Religion, Harvard U.Press 2002)

Les statistiques présentent le paradoxe d'une résistance, même d'un retour du religieux, et simultanément d'un déclin des organisations religieuses traditionnelles, en Europe et au Québec. Ce paradoxe commence à être éclairé. Ainsi à partir de ses observations en Angleterre, Grace Davie (Blackwell 1994) résume le rapport aux églises en parlant du « croire sans appartenir » et pour la France, Danièle Hervieu Léger évoque une situation similaire dans Catholicisme. La fin d'un monde. La sécularisation prévue au siècle dernier ne se réalise pas mais ni non plus le retour au passé. Une telle situation est une provocation et un appel aux quêtes de sagesse, dont le besoin est alimenté par les grandes mutations culturelles.

Ces statistiques répétées documentent ce que chacun a déjà pressenti et demandent une réponse aux institutions qui étudient les questions ultimes ou de sens que les humains peuvent se poser. Que se passent-il dans la vie des gens sous les statistiques observées ? Comment nos sociétés en transformation modifient-elles la vision de l'existence de leur membres ?

La transformation que nous vivons sous une forme aiguë résulte d'une cause qui est la « révolution morale » des années soixante et qui a mis en place une autre configuration du sens de la vie devenue une évidence, connexe à l'abondance dans nos sociétés modernes occidentales. Les individus se comprennent comme entièrement autonomes et refusant toute intervention dans leur vie privée. La transcendance devient purement immanente ; « faire sa vie comme chacun l'entend », « poursuivre son bonheur ». La recherche de l' épanouissement « est considérée de plus en plus largement comme la finalité de l'engagement de chacun dans le travail, dans la famille, dans les relations amicales, dans les loisirs, etc. » C'est le droit fondamental de chacun à atteindre son bonheur selon les voies qu'il choisit lui-même, telle est la culture contemporaine de l'autonomie individuelle. Selon D.Hervieu Léger, ce grand déplacement s'est produit autour des années 60.

L'individu reçoit de sa culture l' « impératif d'être soi ». Cette approche de la conduite de sa vie le libère d'instances extérieures mais en le rendant responsable de tout, elle introduit une fragilité « moderne ». Le sentiment subjectif « d'être insuffisant » est susceptible de se cristalliser dans des pathologies multiples et de gravité diverse, de l'épreuve du « stress » au suicide.

Un second aspect de cette vision de la vie comme épanouissement de soi et par soi est son incompatibilité avec la vision chrétienne de la vie où la réussite et l'épanouissement articulent responsabilité humaine et accueil du Mystère de Dieu. La réticence face à l'institution ecclésiale tire une bonne part de son origine dans ce déphasage entre les deux configurations du sens de la vie.

1.4  L'expérience religieuse contemporaine

On ne se trompera pas en réfléchissant à cette question en recourant à l'ouvrage récent du philosophe canadien Charles Taylor, La diversité de l'expérience religieuse aujourd'hui. [6]   L'expérience religieuse vit un changement de climat ou couleur. Si autrefois on ressentait au départ sa distance ou inadéquation au transcendant, d'où la place du péché et de la culpabilité, c'est la confrontation au vide et à l'absence de sens qui l'introduit souvent aujourd'hui en Occident. L'individualisme nourri par les possibilités de la consommation et la centration sur soi ne favorise plus les solidarités traditionnelles des groupes, de la nation et des Églises.

« Supposons que nous vivions dans un monde où de plus en plus de gens seraient forcés de quitter les niches confortables dans lesquelles ils pouvaient être croyants ou incroyants en accord avec leur milieu, et qu'ils soient poussés sur la crête, à l'intersection des deux versants, (..). Ce monde n'en sera-t-il pas un dont le modèle de vie spirituelle reposera de plus en plus sur des décisions personnelles, obligeant chacun à choisir pour lui-même un parti ou l'autre (..) Nous pouvons imaginer qu'il en sera ainsi de deux façons : la sphère publique sera de plus en plus séculière et neutre, c'est-à-dire qu'il sera de moins en moins possible de permettre au cadre social dans lequel sont prises les décisions individuelles de refléter l'un ou l'autre parti ; et le paysage spirituel créé par les choix individuels sera de moins en moins ouvert aux liens collectifs. »(p.61) « Le spirituel n'est plus intrinsèquement lié à la société ». (p.98)

Si l'originalité de la conjoncture socio-culturelle courante est reconnue, elle nous avertit ne de pas céder au dilemme contemporain du religieux, c'est à dire à l'alternative entre le christianisme nominal majoritaire et le fondamentalisme, les deux émergeant du même contexte moderne où il faut choisir sa réponse aux questions ultimes. Mais surtout elle nous invite à aborder dans la catéchèse, formation chrétienne ou éducation de la foi, le défi de ce sujet moderne à la fois libre et fragile. L'osmose par lesquelles se transmettaient les valeurs humaines et les convictions religieuses insérées dans un tissu collectif, église ou nation, doit être remplacée par une initiation et éducation consciente et dont on voit les premiers fruits dans les projets catéchétiques des diocèses, par exemple. Mais il s'agit de plus que de nouveaux programmes ou instruments. Il faut savoir quel type d'expérience humaine et ensuite religieuse est à rejoindre et est possible aujourd'hui.
Les chiffres des sondages renvoient à la situation contemporaine où de plus en plus de gens se retrouvent sur la « ligne de crête », c'est à dire libre mais aussi sans rattachement à des traditions. Quand l'osmose culturelle laisse la place à la recherche individuelle, les démarches de sagesse deviennent plus importantes et plus explicites.

2. Ce que Lonergan nous a appris... à travers cette marche au désert

2.1 Quelques apprentissages

Notre passé acquis ne suffisait plus mais il n'était pas sans valeurs. Lonergan m'a aidé à respecter la tradition et à la poursuivre devant des problèmes différents. Au lieu de la rupture et de la poursuite de chimères, nous avions à vivre un déplacement radical : passer de la culture classique à la culture historique au sens que Lonergan donne à ce terme.

Devant l'explosion du moi – narcissisme, individualisme, subjectivité et la thérapeutique comme religion de la classe moyenne (Christopher Lasch) – Lonergan nous conduisait à la découverte du « sujet » dans sa subjectivité et sa capacité d'objectivité, aidait à noter ses déformations, son oubli. Il nous apprend à remplacer l'évocation de la raison par la découverte en chacun de sa conscience propre en état d'exercice, donc dans sa dynamique. On échappait ainsi à la pensée conceptualiste, au positivisme culturel dominant, en reconnaissant et en distinguant les niveaux de conscience caractérisés par des actes typiques : expérience sensible et autre, émergence du questionnement selon les niveaux, l'insight, le jugement et la praxis jusqu'à l'amour. L'esprit nous apparaissait dans sa dynamique immédiate et dans sa portée et le cycle de son déploiement reconnaissait le « roc caché » d'où surgissent toutes les entreprises humaines, des savoirs aux organisations et aux cultures. La « raison droite » des anciens devenait une possibilité et une expérience de « learning », d'apprentissage. L'attitude relativiste où tout se vaut pourvu que ce soit énoncé sans pression devenait moins évidente.

Au lieu de simplement apprendre, il fallait observer, questionner, comprendre, vérifier et mettre en pratique. Entre ces niveaux progressifs de la dynamique consciente humaine, un « opérateur «  – le questionnement – stimulait la progression. Et je note en passant que l'imaginaire n'était pas que le fruit de la « folle du logis ». Pour dégager l'intelligibilité d'un groupe de données, pour en avoir un insight et en formuler une explication, hypothèse, il faut l' esquisser dans une image : « insights into phantasmata ».

Ce tournant anthropologique est formulé à travers l'oeuvre de Lonergan et montré comme processus personnel.

Cette appréhension de la dynamique spirituelle du sujet est à l'oeuvre dans les diverses connaissances et même dans le sens commun, dans le travail des humains qui font fonctionner le monde. Elle structurera le travail théologique, puis d'autre champs du savoir, l'économie par exemple. Ainsi l'accumulation des champs théologiques, en concurrence impérialiste entre eux, pouvaient commencer à s'articuler entre eux. Le travail théologique avait deux faces : l'appréhension de la tradition chrétienne qui rendait possible la conversion ou l'acte de foi et, de là, l'élaboration pour l'avenir de la vision et de l'action chrétienne.

Ces allusions voudraient laisser soupçonner le déplacement proposé par Lonergan. Ce qui nous conduit à recentrer la réflexion théologique. Bernard Lonergan accomplit :

« le déplacement massif de la perspective classique de la théologie à celle axée sur le sujet en voie d'achèvement humain et religieux, ce qui déplace la spiritualité de ce coin – endroit étrange – appelé théologie mystique, ascétique ou spirituelle, vers la position de fondement de la théologie [foundational position] »   « Bref Lonergan demande ...à la fois que la self-transcendance du théologien chrétien et de la communauté chrétienne soit pensée comme fondatrice. La théologie se comprend non pas comme un commentaire de la doctrine ou des sources bibliques, mais comme une réflexion sur la praxis transformée du sujet chrétien. C'est dire que le foyer de la théologie est la thématisation de la ‘métanoia’, de la conversion progressive que vivent les communautés et le théologien lui-même. » 

Le théologien c'est ce croyant qui réfléchit critiquement sur son expérience religieuse et celle de sa communauté..

Le service pastoral, ses ministères – ou ses grandes dimensions, ne consiste pas à vulgariser un champ ou l'autre de « la » théologie, exégèse, droit canon, histoire, etc., mais à soutenir la conversion chrétienne et sa poursuite dans la conscience que la théologie médiatise entre religion (chrétienne) et des cultures. Dans notre cas, passer de la « culture classique » à une figure différente, « historique » au double sens de connaissance du passé comme construit par les humains et de construction en cours d'univers concrets de vie et de pensée, etc. Il s'agit de passer de la transmission d'un acquis déjà ficelé à un cheminement d'appropriation, de décision, et de reformulation et de construction. Avec Michael Novak, je pense que le service pastoral doit bien développer les fonctions proches de la conversion que sont la dialectique ( les conflits d'horizons) et les fondements qui explicitent la conversion du sujet.

2.2  L' authenticité

Il y plusieurs notions de l'authenticité, pensons à Charles Taylor ou à Heidegger. Lonergan en a une compréhension qui sous-tend son oeuvre.

Le déroulement de cette dynamique du sujet, si elle subit des gauchissements et refus, reste toujours à l'oeuvre en chacun ; – on peut enfoncer l'oeil de l'âme dans la boue mais on ne peut l'arracher de soi, Platon dixit. L'authenticité sera comprise par Lonergan comme ce chemin du dépassement de soi dans la fidélité à cette dynamique qu'il résumera dans les quatre impératifs transcendantaux qui émergent avec la conscience humaine. L'énonciation de la notion de la méthode transcendantale et des impératifs transcendantaux qui la structurent peut être un piège : ils sont plus qu'un objet ou idée devant soi mais un processus que nous nous entraînons à exercer.

« Les fonctions de la méthode transcendantale. Nous avons invité le lecteur à découvrir à l'intérieur de lui-même le schème original et normatif des opérations susceptibles d'être reproduites, reliées entre elles et qui donnent des résultats cumulatifs et progressifs. Il nous reste maintenant à nous interroger sur l'utilité ou les fonctions de cette méthode fondamentale. En premier lieu, vient la fonction normative. Toutes les méthodes particulières consistent à appliquer, chacune à sa manière, les préceptes transcendantaux : sois attentif, sois intelligent, sois rationnel, sois responsable. Mais avant même d'être formulés en concepts et exprimés en paroles, ces préceptes sont dotés d'une existence et d'une réalité antérieures dans le dynamisme spontané et structuré de la conscience humaine. De plus, tout comme les préceptes transcendantaux sont basés simplement sur une étude des opérations elles-mêmes, ainsi les préceptes catégoriaux spécifiques sont basés sur une étude de l'esprit tel qu'on le voit à l'oeuvre dans un domaine déterminé. Le fondement ultime des précepte transcendantaux, tout comme celui des préceptes catégoriaux, c'est finalement l'importance que l'on reconnaît à la différence qui existe entre l'attention et l'inattention, l'intelligence et la stupidité, la rationalité et l'irrationalité, la responsabilité et l'irresponsabilité. » 

Ces préceptes ou impératifs transcendantaux ne sont pas des conseils généraux comme il peut sembler, mais le renvoi à notre propre expérience en acte d'expérience de questionnement, d'insight, de jugement, de décision et d'amour. Cette suite d'énoncé évoque mais trahit en même temps l'expérience philosophique dans laquelle nous pouvons entrer.

2.3 Apport de Lonergan

– Un point d'appui radical : la dynamique humaine du sujet exprimé en tant que subjective et objective.
– Un diagnostic : sur la conjoncture présente.
– Les étapes du processus d'existence humaine ou niveaux de conscience.
– Le dépassement du dilemme autonomie vs transcendance. 
– Une correction de la vision trop étroite de la « raison » , conduisant au conceptualisme, au positivisme et au relativisme.

N'est-ce pas trop simple ? À cela Lonergan répond : l'expérience est facile, l'insight plus difficile, le jugement encore plus difficile et la transformation personnelle et collective, encore plus.

Après avoir évoqué le contexte récent d'une recherche chrétienne, le défi constant de l'esprit du temps, l'inspiration et l'ajustement et le processus suggéré par Lonergan, nous passons du fondement (transcendantal) ou dynamique de base à un champ d'application (catégorial) à « une étude de l'esprit tel qu'on le voit à l'oeuvre dans un domaine déterminé. »

3. La catéchèse biblique symbolique, réponse à la modernité

3.1 Rencontres

Je suis arrivé dans le milieu de cet Institut de pastorale après 17 ans d'enseignement au département de philosophie où j'avais toujours gardé en vue la préparation à un service chrétien de mes étudiants. Je m'étais intéressé à l'éducation, sa philosophie, ses pratiques, ses défis en lien avec l'initiation à la philosophie : Paolo Freire et la conscientisation, la Clarification des valeurs, la pédagogie par objectifs, la taxonomie célèbre de Bloom, l'andragogie. L'approche certes sans oublier le « contenu », le message, la vision,...

Des questions similaires revinrent à la rencontre de ces adultes qui nous fréquentaient pour refonder leur expérience religieuse et leur responsabilité pastorale. Le souci de l'adulte en tant qu'adulte était très présent et marquait nettement le fonctionnement de l'Institut, mais je n'étais pas sans savoir qu'une partie de la clientèle –les femmes surtout- étaient appelée à accompagner les enfants (1984 : reprise par les paroisses de l'initiation sacramentelle). Que faire quand les meilleures signalent que ce qui se fait dans les écoles ne fonctionnent plus ? On devient alors attentif aux efforts de renouveau, d'où qu'ils viennent. Ce qui m'a conduit au cours de la première moitiés des années 1980 à prendre connaissance d'articles et d'ouvrages d'auteurs inconnus, Claude et Jacqueline Lagarde, dont le premier fut Apprendre à dire Dieu. Pour une initiation à la symbolique chrétienne
Sans Lonergan ma recherche catéchétique en serait restée aux instruments, méthodes, programmes ou recettes.....sans rejoindre le sujet (le moi) en contexte contemporain (appartenances), en quête de réponse à son désir d'absolu.....exprimé en d'autres formes.

Catéchèse Biblique Symbolique : ces mots désignent une réflexion et un processus de fonctionnement élaboré par C. et J. Lagarde depuis les années 1970 à partir de leur pratique catéchétique. Il ne s'agit pas d'instruments – bien qu'il y en ait – ni de programmes ficelés offerts aux éducateurs, mais d'une vision et d'une pratique, qui a mon avis est authentique, c'est à dire qui permet d'appliquer à un champ déterminé et de développer la dynamique de l'esprit humain à partir de l'expérience jusqu' à l'acte de foi.

Posons en avertissement que la catéchèse n'est pas le catéchisme, ni réservée aux enfants et que le terme symbolique est utilisé par d'autres courants qui lui donne un sens différent.

Pour faire bref, la catéchèse biblique symbolique – les deux épithètes sont importantes – a émergé de la prise de conscience des impasses de la « catéchèse nouvelle » des années soixante, donc d'un diagnostic naissant d'une observation des enfants d'abord, des adolescents, et de plus en plus des adultes, vivant une éducation chrétienne.

Puis elle s'est développé par

  • la découverte conséquente des étapes ou niveaux – ici niveaux de parole – structurant le développement de l'intelligence mise en contact avec les matériaux (données) de la tradition chrétienne : Bible, sacrements et autres rites et médiations
  • l' importance de la prise de parole par le sujet pour que se développe sa propre intelligence de la foi
  • le souci de faire passer de la lecture positive, naïve ou critique, à la compréhension symbolique de ces matériaux, afin de conduire peu à peu à
  • l'accès à l'acte de prière et de foi.

Ce faisant le catéchète assume le « tournant anthropologique », ou invitation et rencontre du sujet dans sa démarche, et unit la dynamique subjective et l'ouverture à la réalité et l'objectivité des mystères chrétiens. Elle échappe ainsi au « conceptualisme » moderne, au psychologisme centré sur le moi, se connecte à la dynamique du sujet humain et à l'émergence d'une communiondans la recherche de sens et dans une foi chrétienne. Ajoutons que se reconstitue ainsi un univers catéchuménal dont les Églises des premiers siècles, celles des Pères de l'Église, ont fourni les premiers exemples de ce que nous tentons de refaire aujourd'hui en contexte de « fin de la chrétienté ».

Catéchèse oui, au sens de démarche de l'intelligence humaine vers l'acte de foi, la prière, en prenant les médiations premières, la Bible, comme Parole de Dieu, et les actes sacramentels. Donc Catéchèse biblique symbolique, sans séparer ce que Dieu a uni, Ancien et Nouveau Testament, liturgie et paroles, sujet et communauté émergente de partage.
À comparer avec le schéma Accueil – Vécu – Parole et Engagement. En fait une communication de « valeurs » , la première étant au Québec le « respect d'autrui ».

3.2 La Catéchèse Biblique Symbolique est d'abord un diagnostic

La Catéchèse Biblique Symbolique comportait un diagnostic sur la situation contemporaine à travers le renouvellement de l'initiation chrétienne. Elle en reconnaissait l'importance mais c'est justement cet effort qui la conduit au diagnostic de ses impasses. En s'arrêtant à ce diagnostic nous prenons pied dans l'approche méthodique de C. et J. Lagarde en nous rendant capable d'une attention aux raisons qui la fondent. À chacun de vérifier si les problèmes signalés perdurent encore. Ils sont résumés dans cette page d' Ouvrir la parole

« Si l'on enseigne les choses religieuses comme on le faisait jadis, l'enfant se tait et comprend ce qu'il peut. Sa parole n'est pas éduquée et il ne lui reste souvent que des formules non assimilées. Si l'on ‘part de la vie ’ pour expliquer les vérités de foi, est-ce mieux ? Faites l'expérience suivante : prenez un groupe de jeunes, dans une classe de Cinquième par exemple. Lisez leur un passage d'Écriture et interrogez-les sur ce que le texte veut dire pour eux. Ils vous répondront : ‘Il faut s'aimer les uns les autres ’, ‘Il faut être gentil avec ses camarades ’, ‘Il faut faire la vaisselle’ et quelques autres formules bien connues des catéchètes. Prenez un autre passage d'Écriture et recommencez : vous aurez les mêmes réponses. Les techniques inductives dont ont bénéficié ces jeunes ne donnent pas, semble-t-il, de meilleurs résultats que l'enseignement de jadis en ce qui concerne la production d'un sens.(...) L'enseignement (déductif et inductif) produit l'extériorité, et l'éveil affectif produit une mauvaise intériorité. ».

Donc de la mémorisation des formules abstraites du catéchisme on est passé à une approche qui veut partir du vécu de l'enfant comme plus tard du vécu de l'adulte. Et c'est cette solution – « passer directement de l'expérience humaine sur laquelle on invite à réfléchir à la réalité de Dieu et de Jésus comme Christ en n'utilisant pas le langage de l'Église » – qui produit la banalisation moralisante des réponses d'enfants et souvent d'adultes, quand ils osent les dire ».

L'adulte rencontré aujourd'hui dans une occasion de contact pastoral , s'il accepte de s'exprimer, commencera le plus souvent par resservir cette évocation de valeurs, avec l'amour ou le respect au centre. A hauteur plus élevée que ne le peut l'enfant, il réduit à quelques idées abstraites le message chrétien. .Les progrès accomplis en regard du « catéchisme » traditionnel montrent la nécessité d'aller plus loin vers la racine des problèmes. La vulgarisation de la théologie « académique » et le recours à des instruments améliorés ne suffisent plus.

La pratique catéchétique a dû poser un diagnostic réaliste ; quelque chose qui a pu fonctionner peut-être ne fonctionne plus maintenant. Ne serait-ce pas précisément qu'un mécanisme pédagogique importé de l'école ne correspond pas au fonctionnement de la Révélation ?

Tel est le point de départ de la Catéchèse Biblique Symbolique. Des recherches ont suivi, laborieuses et lentes, enregistrements et analyses des échanges dans des groupes, étonnement devant les choses étranges dites par les enfants sur des récits bibliques, refus de corriger les idées immédiatement, etc .Ce qui a conduit à des découvertes qui sont aussi redécouvertes.

3.3 Le « chemin de la parole. » Actes de paroles et niveaux de parole

a) La catéchèse biblique symbolique. Sa pertinence

La catéchèse biblique symbolique ne représente pas un carnet de trucs et recettes, ni même une méthode parmi d'autres méthodes, mais une théologie et pédagogie du « travail vers la foi ». Elle va jusqu'à l'intervention ou démarche, donc plus loin que la théologie critique, par exemple historique ou exégétique, et surtout elle ne se limite pas à vulgariser une religion « savante » auprès d'adultes ou d'enfants. .Remontant jusqu'aux fondements de l'acte catéchétique, elle peut assumer d'autres procédures et en inventer de nouvelles en les faisant fonctionner dans l'axe d'un acte de foi, que ce soit l'entrée, ou initiation, ou le développement de la conversion.

Qui oeuvre à la mission ecclésiale d'éduquer à la foi sera guidé par un profil de la genèse d'un acte de foi : il identifie les étapes du développement intellectuel qui peu à peu transforme le contact avec l'information apportée par la tradition religieuse en occasion d'entrer dans une expérience du Transcendant à quelque moment que ce soit de son histoire. S'il faut savoir où arriver – l'acte adulte de foi –, on doit aussi savoir d'où l'on part et les étapes majeures entre ces pôles. L'aventure croyante commence par une entrée dans la foi et un développement ou second regard progressif, en général en lien avec un milieu d'adultes pèlerins engagés dans un itinéraire non encore terminé.

Cette démarche cathéchétique m'a semblé mettre en exercice la dynamique de l'esprit humain dans sa recherche du Mystère à partir de la rencontre des médiations de la tradition chrétienne. Il ne s'agit pas d'une déduction ni d'une communication de la pensée chrétienne mais d'une attention et d'une application dans la proposition de la foi, d'abord à des enfants, puis à des adultes en cheminement.

Elle prétend retrouver le « chemin de la parole », la genèse d'une entrée dans l'acte de foi à partir du contact avec des matériaux de la tradition chrétienne. La sensibilité précède chez l'enfant, et bien souvent chez l'adulte, l'intelligence de la foi. Mais vient un moment ou chacun doit passer d'une parole immédiate à une parole analogique ou symbolique.

La clé ici est l'attention apportée à l'acte de parole, l'acte d'expression par le sujet de sa compréhension des médiations avec lesquelles il est mis en contact et qui se transforme peu à peu, ce qui est décrit par l'identification des « niveaux de parole » ou de l'acte de parole.

b) Les paroles du sujet humain : 4 x 4

Quatre NIVEAUX DE PAROLE :
  1. ANECDOTE      2.  RAPPROCHEMENTS      3.  BIZARRERIES      4.  SENS FIGURÉ
Quatre OPÉRATIONS ou Temps de parole :
  1. INFORMATION : mettre en contact avec l'altérité des récits et des rites.
  2. CRÉATION : jeux, activités qui font reprendre l' »information » rencontrée.
  3. PAROLE LIBRE : Animation par le catéchète, après une période de latence, où les participants s'expriment librement sur le sens de 1 et 2
  4. PRIÈRE : Moment de célébration, prière élaborée et dite par les participants.

Il y a à franchir des « niveaux de parole », des manières successives d'utiliser et d'investir le langage parlé ou écrit pour lui faire produire un type de sens et donc de vérité.

L'expression « niveau de parole » se décrit ainsi : « sorte(s) de sens que les personnes (enfants et adultes) sont capables de produire sur le langage de foi. » 

En Catéchèse Biblique Symbolique on découvre de façon surprenante que la foi chrétienne a une genèse humaine dont il faut apprendre à discerner les étapes pour y ajuster l'intervention pastorale, ici catéchétique. Non pas que nous produisions la foi et la grâce du salut, mais simplement que la proposition des médiations de salut par l'adulte et leur rencontre par l'auditeur doivent suivre un parcours nécessaire. Tel est le « chemin de la parole », les (actes de) paroles que dit l'humain successivement.

Tel est le cycle des opérations fondamentales pour qu'une catéchèse effective existe à chacun des niveaux. Les étapes sont ainsi défrichées. Ce cycle prend du temps, plusieurs périodes souvent, et les moments ne doivent pas être intervertis. Ils forment un tout entre le premier contact réel avec la tradition chrétienne et ses « médiations » et l'achèvement dans l'esquisse d'un acte de prière ou de célébration. La catéchèse biblique symbolique repose sur l'identification des niveaux ou types de parole et sur les fonctions mises en oeuvre au sein de ces niveaux. On peut l'approcher comme un ensemble pour se guider dans la pratique – donc une pédagogie – mais aussi comme une notion de ce qui doit être réalisé pour qu'il y ait effectivement catéchèse soit « initiation à la foi » de l'Église et « accès à un acte de foi » devant d'autres circonstances de la vie.

c)  Bref évoqué d'autres traits de cette démarche
  • mise en jeu de l'imaginaire et de la dramatique, qui passe par l'imaginaire religieux et la dramatique des récits bibliques
  • développement de l'imaginaire, par les opérations de recherche de ressemblances entre récits
  • le symbolique est réfléchi et mis en action
  • elle mise sur l'analogie et la métaphore : sortie du positivisme contemporain
  • elle associe Ancien Testament, Nouveau Testament, sacrements et autres médiations
  • elle appelle au passage, par le sujet, de l'extériorité à l'intériorité
  • elle fait fonctionner l'opérateur « Questionnement » : susciter la formulation des étrangetés, étonnement, bizarreries, mais dans un contexte de valorisation des matériaux de la tradition
  • elle fait jouer la « Résonnance », selon le sens même de Katechéô : catéchiser
  • l'intelligence est développée par l'acte de parole de l'éduqué et non par transmission de contenu à apprendre
  • l'expression parlée est le lieu de l'appropriation et la manifestation du niveau de parole atteint
  • redécouverte de la tradition catéchétique de l'Église des premiers siècles et du judaïsme
  • elle n'est pas pas une vulgarisation de la théologie et de l'exégèse
  • elle offre non pas une recette mais une mise en place d'une théorie et d'une pratique de la fonction catéchuménale, distincte des rôles presbytéral (cultuel), pastoral (soin) et prophétique
  • sa visée : vers un acte de foi

4. Connivences et appuis entre Lonergan et Lagarde

La pensée de Lonergan m'a permis détecter la valeur philosophique de la Catéchèse Biblique Symbolique et l'audace de sa mise oeuvre.

« Nietzsche a demandé : ‘Dieu est mort....Que sont ces églises sinon les tombeaux et sépulcres de Dieu’. Mais l'humanisme occidental aussi en grande partie est mort. Les humains n'errent plus sous les étoiles silencieuses, écoutant le vent et apprenant à se connaître, en posant ces questions : ‘Où m'en vais-je ? Pourquoi suis-je ici ?’ Ils ont mis de côté les mystères de la contingence et de la finitude passagère au profit des certitudes de la recherche, de la production et de la consommation. Aussi est-il possible d'oser dire : ‘L'homme est mort....Que sont ces édifices, ces tunnels, ces routes sinon les tombeaux et sépulcres de l'homme ?’  »

4.1 Connivences

La Catéchèse Biblique Symbolique n'est pas une déduction de la philosophie du sujet de Lonergan, ni une « application » automatique. L'application pour Lonergan est une démarche plus complexe qu'il ne paraît . L'application de connaissances acquises à une situation concrète, par exemple un diagnostic, médical, technique etc, demande un insight propre : quelles connaissances sont pertinentes, quelles dimensions de la situation concrète sont concernées et comment ces deux se combinent.

La Catéchèse Biblique Symbolique n'est pas non plus un champ complètement isolé et sans lien, mais une mise en oeuvre des préceptes transcendantaux en relation avec des personnes ou sujets et les matériaux objectifs de la tradition religieuse chrétienne, reçue peu à peu comme Révélation du Mystère transcendant et reconnu sur les chemins de l'histoire.

Sois attentif ! On appelle l'attention non d'abord sur le vécu ou le senti mais sur les données objectives dans leur premier contact avec le sujet, et leur reprise ultérieure. Aux enjeux présent dans les récits, comme drame de vie ou mort. La manipulation des scènes en médiations autres fait entrer en nous l'objet rencontré.

Sois intelligent ! Appel au questionnement : Qu'est que cela ? Pourquoi dit-on ceci pour dire autre chose (analogie, symbole, réalité transcendante). insight, émergence de la compréhension, idée, connexion opérée, jusqu'aux explications, hypothèse, théories.

Sois rationnel ! Est-ce vrai ? Réel ? conforme au réel ? Et vrai de quelle vérité ? La recherche chrétienne conduit plus loin que le senti et l'idée, jusqu'à l'affirmation traduite dans les récits : « Tu as les paroles de la vie éternnelle », exprimée dans les articles de Credo. Mais ces récits et affirmations sont vrais autrement que les vérités positives de notre expérience et de nos savoirs.

Sois responsable !  Jusqu'à être en amour, aime sans restriction. Ce qui est expérimenté, compris et vérifié par moi, que vais-je en faire ? Une praxis cohérente, qui est invention d'un style de vie, d'une culture et société est appelée par la dynamique humaine quand on lui laisse libre cours. Et en réalisant cette praxis nous sommes animés par un désir qui entraîne et déborde toutes nos entreprises, l'amour sans condition du Mystère dans lequel nous sommes, vivons et avançons.

4.2 Transmission ou initiation

Paolo Freire a décrit naguère la conception habituelle de l'enseignement comme un remplissage et il a montré que le véritable apprentissage – par exemple de la lecture et de l'écriture – devait procéder selon une autre conception pour être efficace. La conscientisation cherche à mettre en marche l'observation, le questionnement, la compréhension et le jugement des éduqués. A sa manière cette pédagogie est une mise en oeuvre du tournant anthropologique vers le sujet, ou la personne considérée dans sa dynamique proprement humaine ou spirituelle. Elle accompagne la recherche et la découverte progressive par l'éduqué au lieu de proposer un apprentissage passif.

La prise de conscience du contexte actuel nous oblige à l'évangélisation, à offrir des lieux et des démarches de cheminement et de recherche à la portée des différents âges et situations diverses. La plupart des symboles de la foi ne sont plus immédiatement compris et ne peuvent donc pas être présupposés, à commencer par celui de Dieu. C'est ce retournement qui est difficile. En catéchèse biblique symbolique, on accepte pour tous les âges de commencer par le commencement et de poursuivre le développement en passant par le « chemin de la parole ».

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