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Le 375e anniversaire de Montréal 

Le 375e anniversaire de Montréal - 
Construire l'Église... de Montréal à...

 

Sylvie Latreille, 
Leçon inaugurale de la rentrée académique, 31 août 2016

D'entrée de jeu, je désire remercier mes collègues de l'Institut de m'avoir demandée pour la Leçon inaugurale. C'est une joie et un honneur pour moi. Je vous confie que j'ai eu du plaisir à préparer cette conférence qui marque le coup d'envoi de l'année universitaire 2016-2017.

J'aimerais vous proposer des pistes de réflexion en ecclésiologie, à partir de mon champ de compétences, et vous faire part de quelques questions plus particulières qui retiennent mon attention dans une dynamique d'héritage, celui reçu, celui transmis. L'équipe de l'Institut prépare cette nouvelle année depuis un bon moment. Comme à chaque année, nous avons choisi un thème : « 375e anniversaire de Montréal. Construire l'Église… de Montréal à… ». Cette thématique va servir de porte d'entrée à la conférence.

1- Branle-bas pour le 375e anniversaire de Montréal

Le 375e anniversaire de Montréal approche à grands pas. Le décompte est commencé et il reste 144 jours en ce 31 août 2016. On se prépare pour souligner une grande fête avec beaucoup de projets en cours. D'ailleurs, il y a beaucoup de constructions et c'est ce qui semble le plus évident et le plus dérangeant ! Les cônes oranges envahissent nos rues et défigurent le paysage urbain. Nous avons l'impression de vivre dans une ville en plein chantier. Nous retrouvons différentes sortes de chantiers.

Des chantiers majeurs  : pensons au pont Champlain, l'échangeur Turcot, le Vieux-Montréal, la rue St-Paul, la Place Jacques-Cartier, la rue St-Denis, la rue St-Laurent, la rue Sherbrooke proche du Parc olympique, et pire encore, à proximité de Côte-des-Neiges. La semaine dernière, il n'y avait plus de rue Bishop sinon le panneau portant le nom de la rue.

Des chantiers d'urgence  : ils sont causés par des bris d'eaux et d'aqueducs. Toujours au mauvais moment ! Parfois, c'est à la suite de graves accidents. C'est arrivé dernièrement sur la Métropolitaine. Ou encore, des découvertes archéologiques !

Des chantiers qui prennent du retard  : ils seront toujours en pleine activité même pendant le 375eanniversaire. La ville a annoncé la semaine dernière le prolongement des échéances. Peu importe le chantier, on ne sera pas prêt ! Par exemple, celui du Square Viger est paralysé par des aspects techniques problématiques.

N'avons-nous pas l'impression de vivre collectivement un passage obligé pour fêter le 375eanniversaire de la Fondation de la ville ? Ces phases de déconstruction presque systémique du paysage urbain apparaissent nécessaires pour « passer » à la reconstruction d'une ville à l'image du XXIesiècle. Je reviendrai sur cet aspect plus loin. Déconstruire pour construire à nouveau et en neuf !

Pour l'instant, une question nous préoccupe comme citoyen et citoyenne : de quoi Montréal va avoir l'air après la disparition de tous les cônes oranges ? De quelle couleur sera Montréal désormais ? Autrement dit, en lien avec notre thème, quel sera l'héritage originaire de Montréal marquant le 375e anniversaire de sa Fondation ? Si d'une part, cet héritage laisse des traces vives et repérables dans le paysage urbain en quête d'un meilleur lieu pour vivre ensemble, d'autre part, quels legs laissons-nous aux populations bousculées dans leur quotidien par de tels travaux, et même celles expropriées par l'édification de tels projets ?

Une chose est certaine, des instances municipales garantissent que « l'intention de la ville est de laisser (…) des legs qui allient histoire, accès aux espaces verts et au fleuve, des legs qui visent à renforcer les infrastructures existantes, tel que les Montréalais l'ont exprimé et qui sont quelques exemples des chemins que prendra Montréal sur la voie de sa relance. »

Reconnaissons que tout Montréal n'est pas sans dessus-dessous. Parce que parfois on a pris de l'avance sur les échéanciers prévus et des projets ont été menés à terme. Je pense aux réfections du Lac-aux-castors, de la Place Émilie-Gamelin, du Quartier des spectacles, de la Promenade urbaine Fleuve-Montagne et à la réfection récente de la Croix du Mont-Royal.

  • La Croix du Mont-Royal

Trop souvent, nous oublions que l'implantation et l'histoire de la croix du Mont-Royal nous relient à la Fondation de Ville-Marie.

« En janvier 1643, Paul de Chomedey de Maisonneuve honore la promesse donnée à la Sainte Vierge le mois précédent d'ériger une croix en bois en son honneur, sur les flancs du Mont Royal, si elle intervenait pour faire cesser une inondation menaçant les habitations. Lors d'un pèlerinage à la croix en 1653, Maisonneuve constate qu'elle a été renversée par les Iroquois et il confie à Marguerite Bourgeoys la mission de la faire relever et de la protéger par une palissade de pieux. En 1924, en souvenir de cette première croix, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en installe une autre d'une hauteur de 31 mètres ; elle est toujours en place aujourd'hui. »

Au début des années 2010, la Ville de Montréal a réalisé d'importants travaux de restauration. Cette croix représente un « symbole indissociable de Montréal en raison de son emplacement sur le mont Royal (…). Par temps clair, elle est visible à 80 km de distance. »

Toutefois, les historiens ne s'entendent pas sur la date de la première implantation de la croix du Mont-Royal. Gérald Leduc écrit à ce propos :

« Ce fait historique nous est confirmé en 1643 par le père Barthelemy Vimont, jésuite. Celui-ci avance que le sieur de Maisonneuve a rempli sa promesse, et que le 6 janvier, jour des Rois, il a érigé une croix au pied de la montagne, à une distance d'une lieue, ou environ cinq kilomètres, ce qui correspond à peu près à un endroit sur le chemin de la Côte-des-Neiges, au nord du Grand Séminaire de Montréal. (…) La vérité sur la première croix de la montagne est qu'elle fut érigée en 1640, et c'est Marguerite Bourgeoys qui le corrobore dans son journal intime inclus dans sa biographie publiée à Montréal en 1818. » (4)

Bien pour dire… les chantiers n'occupent pas seulement nos rues ! Des chantiers de recherches sont aussi en œuvre. Laissons les historiens régler leurs problèmes. Par ailleurs, je déplore le fait que notre mémoire collective fasse défaut quant aux circonstances historiques de la Fondation de Montréal. Quand je regarde la croix du Mont-Royal, elle symbolise, à mes yeux, la « grande aventure mystique » de nos pionniers et de nos pionnières en terre d'Amérique. J'emprunte cette expression « aventure mystique » au journaliste Christian Rioux, correspondant à Paris. Il a signé un article sur ce sujet récemment. Il cite Catherine Marin, historienne, maître de conférences à l'Institut catholique de Paris, pour spécifier que « rien ne forçait les Montréalistes à quitter la France. »

« On va en Amérique fonder une nouvelle Jérusalem, car on est convaincus que le Canada est une terre promise qui va permettre de refonder l'Église primitive. L'historien français Georges Goyau a fortement parlé de 'l'épopée mystique du Canada'. Un terme d'ailleurs repris par Jean-Paul II lors de sa venue à Montréal en 1984. »

Comme je viens de le mentionner, il m'apparaît incontournable que collectivement, nous retrouvions la mémoire… la nôtre comme faculté mais surtout « celle de faire mémoire » d'éléments fondateurs d'ordre spirituel, mystique et religieux de la fondation de Montréal afin de rendre justice aux hommes et aux femmes qui sont à l'origine de l'Église naissante en Nouvelle-France. 
J'aime référer à une historienne qui a l'audace de ces mots : « …le Canada est une terre promise qui va permettre de refonder l'Église… ». N'y aurait-il pas là un legs à dépoussiérer ? Un legs d'un « construire » l'Église ? Ce sera mon deuxième point.

2 - Construire l'Église… de Ville-Marie à Montréal…

Imaginez-vous que la lecture de cet article de Rioux a éveillé en moi un vieux souvenir datant des années 80, au moment où j'étais étudiante à la Faculté de théologie de l'Université de Montréal. J'avais fait un travail de recherche sur les principaux traits de l'Église naissante. Voyez-vous, déjà à la Faculté l'ecclésiologie représentait mon principal champ d'intérêt dans mes études. J'ai relu ce travail et à mon grand étonnement, les principaux traits que j'avais relevés, à la suite du cours et des lectures, m'apparaissent encore aujourd'hui d'une actualité déconcertante. Je me permets d'esquisser, très brièvement, trois éléments à l'origine de l'Église de Ville-Marie : la source, le contexte et un motif. Je m'en tiendrai aux citations tirées de mon travail d'étudiante.

  • La source : une Église d'inspiration évangélique à visée universelle

« (…) la Bible dans sa pure inspiration qui a guidé les premiers apôtres au pays. (…) Évangéliser (…) des peuplades du néolithique (…) un fait inouï dans l'Église alors. Le message évangélique apparut ainsi dans son caractère universel, apte à rejoindre les hommes de toute culture ou civilisation. »

Le contexte : une Église d'inspiration mystique

« Le XVIIe siècle : siècle mystique et apostolique. – Le grand siècle des âmes – L'âge d'or de la spiritualité française. Autant d'épithètes pour dire le rejaillissement spirituel qui abreuve la France. Les grands spirituels de l'École française de spiritualité du XVIIe siècle enflamment les ardeurs et la Nouvelle France devient le lieu par excellence pour accueillir ce désir d'apostolat. Elle devient une terre d'engagement, une terre d'évangélisation, une terre de mission. » « La France cherchait à soumettre, non par le sabre, mais par la croix. »

  • Un motif : une Église d'inspiration missionnaire

« Le pays est de glace mais la France est en feu : sa charité missionnaire, sur le plan matériel et spirituel, embrase le pays nouveau. »

Une Église missionnaire… ce projet d'un construire l'Église du XVIIe siècle trouve écho plus que jamais aujourd'hui. Et pourtant, l'histoire n'est pas à ré-écrire… elle n'est pas à ré-inventer… encore moins d'en faire un « copier/coller ».

Une Église missionnaire au XXIe siècle ? Quelles sont les interpellations du pape François dans la publication de l'exhortation apostolique La Joie de l'Évangile ? Dans le premier chapitre, il est question de la « transformation missionnaire de l'Église », de l'Église en sortie, en partance, de l'Église allant vers les périphéries. Dans le troisième chapitre, sur « l'Annonce de l'Évangile », il est question des « disciples-missionnaires » et je cite : « Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l'amour de Dieu en Jésus-Christ ; nous ne disons plus que nous sommes ‘disciples' et ‘missionnaires', mais toujours que nous sommes ‘disciples-missionnaires'. »Serait-ce trop audacieux de qualifier ainsi les Marguerite Bourgeoys, Jeanne Mance, Maisonneuve, Jean-Jacques Olier, Jérôme Le Royer de la Dauversière ?

Que pouvons-nous apprendre de l'expérience de nos prédécesseurs, hommes et femmes de foi, dans l'Église naissante du XVIIe siècle ? Il me semble que la tâche est urgente : celle de considérer les contextes sociaux, ecclésiaux, culturels, spirituels dans lesquels une Église missionnaire est toujours à construire. C'est une tâche pour aujourd'hui, car les paramètres ne sont plus les mêmes et ce serait une erreur de les ignorer. Construire l'Église, c'est aussi considérer l'action de l'Église.

  • Construire l'Église ?

Une question se pose dans la foulée de nos ancêtres dans la foi. Quelle Église « se donne à voir » dans les différentes pratiques tant ecclésiales que sociales ? L'hiver dernier, j'ai donné mon dernier cours à l'Institut de pastorale des Dominicains. Il portait sur les « Pratiques pastorales et Visages d'Église ». Le constat que nos pratiques en Église soient porteuses de visages d'Église représente un apprentissage majeur pour les étudiants et étudiantes. Dans un cours sur le même sujet, j'avais observé l'impact de cet apprentissage auprès des étudiants et étudiantes de l'Université catholique de l'Ouest, à Angers. Et nous ne mesurons pas toujours l'impact de ce constat aux incidences ecclésiologiques. Et que dire des pratiques qui déconstruisent des visages d'Église ? Par ailleurs, la déconstruction peut être l'occasion de découvrir de nouveaux sites archéologiques. À l'instar de ce qui se passe dans les rues de Montréal, cette déconstruction du paysage urbain, n'oublions pas qu'il y a place pour la nouveauté et pour créer du neuf. Les pratiques pastorales représentent non seulement un « construire l'Église » mais aussi un champ d'étude et de recherche qui a besoin de nouveaux archéologues pour prendre la relève dans la réflexion.

C'est ici même à l'Institut de pastorale que j'ai exploré des manières de construire l'Église, de développer des convictions comme praticienne et d'approfondir ma pensée sur l'Église dans une mise ensemble « réflexion et pratique ».

Et dites-moi, quelle Église se donne à voir à l'Institut de pastorale ? Quels visages, au pluriel, rêvons-nous d'offrir communautairement ? Quelle Église se construit par les mains des personnes qui y sont présentes, les membres du personnel, la communauté étudiante, la communauté professorale ? En quoi les options andragogiques et la philosophie éducative centrée sur le sujet adulte sont-elles révélatrices d'ecclésiologies ? Qu'en est-il de l'impact de la spécificité chrétienne, du regard critique, scientifique et de la solidarité de l'Institut de pastorale avec les Églises locales, tant au Québec qu'au plan international ?

Quelle Église ? Je laisse la question ouverte ! Peut-être que nos ancêtres dans la foi ont rêvé d'une Église « mystique et utopique » ! Peut-être ont-ils été « embrasés » par cette ardeur spirituelle et ont-ils aspiré à refonder l'Église à l'image de l'Église primitive ? Peut-être qu'une partie de l'héritage a été oubliée dans les méandres de nos mémoires sélectives ?

3 - De Montréal à… la croisée des rêves inachevés

J'ai intitulé mon troisième point ainsi. Pourquoi ? Parce que Montréal n'est pas nécessairement le point de tous les départs pour aller vers une autre destination. Et il serait peut-être quelque peu piégeant de « tout » faire partir de Montréal, ne serait-ce qu'en raison de Québec et de Marie de l'Incarnation ?

Que veut dire, pour moi, à la croisée des rêves inachevés ? Cette croisée symbolise non pas un point d'arrivée mais un point de rencontre entre l'héritage reçu et l'héritage transmis. Je ne suis pas montréalaise de souche, je le suis d'adoption à ce moment-ci de ma vie. Cependant, je suis à l'Institut de pastorale des Dominicains à Montréal depuis 1996. Et c'est à partir de ce même Institut qui fait partie de l'histoire de Montréal que je désire vous partager l'héritage que j'ai reçu de l'Institut et celui que j'aimerais transmettre quand viendra le temps.

J'ai reçu en héritage le champ de l'ecclésiologie dans lequel j'ai appris à mieux comprendre ce qu'est l'Église, ses fondements, ses articulations, sa Tradition et ses traditions, ses pratiques pastorales, ses grandes figures, ses lieux symboliques. J'ai eu à découvrir de grands penseurs tels les Congar, Tillard, Chenu ; des Dominicains amoureux de l'Église avec un regard lucide, critique et constructeur. J'ai créé des cours et je me suis promenée avec celui intitulé « L'Église au-delà des clichés » pendant presque 13 ans, en Acadie, à Rimouski, St-Hyacinthe, St-Jérôme, St-Jean-Longueuil, et surtout à Montréal. J'ai eu le privilège de publier sur ce sujet avec des membres de l'équipe professorale.

Ce cours de base en ecclésiologie n'a jamais été donné de la même manière. Pourquoi ? Parce que, d'abord, les contextes d'Église sont trop contrastés depuis les vingt dernières années. Puis, la présence stimulante de tous les étudiants et étudiantes, en provenance des cinq continents, a invité à nous mettre à l'écoute de leurs expériences d'Église et à ouvrir des dialogues, sources de vitalité et d'altérité. Et ajoutons que les besoins exprimés par les diocèses portent différents accents d'ordre ecclésiologique à prendre en considération.

Cet héritage du champ de l'ecclésiologie m'a amenée à marcher, à prendre la route, le train, l'autobus, l'avion, le TGV pour aller vers ces milieux qui en faisaient la demande, soit pour un cours, un ressourcement, une formation, une conférence, soit pour le Congrès mondial de l'Acadie, les Congrès diocésains en Acadie et à l'UCO, à Angers. Je me suis promenée à mon goût, mais un rêve reste inachevé. En 2011, je n'ai pas pu me rendre en Côte d'Ivoire pour offrir un cours en ecclésiologie dans la communauté religieuse d'une de mes étudiantes. Des troubles ont éclaté dans le pays à la suite des élections présidentielles. Ce rêve reste inachevé.

J'ai reçu un des charismes des Dominicains en héritage : le travail de l'intelligence au service de la foi. Une manière d' « étudier pour espérer » comme le précise le frère Timothy Radcliffe, o.p. De la spiritualité de Saint-Dominique, j'ai hérité l'amour de la Parole et de la pensée diversifiée, articulée afin de mieux témoigner de la foi et d'en rendre témoignage.

J'ai reçu en héritage une manière de travailler : en équipe dans la collégialité (là aussi il y a un visage d'Église), hommes-femmes, clercs-laïques, portant ensemble la mission de l'Institut, coude à coude, à temps et à contretemps, avec respect et confiance.

Mais le plus grand et le plus bel héritage que je ne cesse de recevoir des Dominicains, de l'Institut et du Collège universitaire dominicain, c'est le « Monde ». Grâce à vous, mon univers s'est ouvert à la diversité des rencontres avec des personnes venant de partout dans le monde. Il s'est ouvert, fort de l'élan de la curiosité à découvrir qui est l'autre avec son histoire sacrée ; et il s'est enrichi de tous ces échanges entre collègues, étudiants et étudiantes. Je termine ce troisième point avec ce que je souhaite laisser en héritage à l'Institut. Je pense que je laisse une question en héritage : « Qu'est-ce que l'Église pour vous ? » Je l'ai posée mille fois ! Cette question ouverte vous a amenés de façon générale à déconstruire des préconceptions sur l'Église, à décrypter des clichés qui circulent à son sujet et à réfléchir sur cette réalité complexe. En conséquence, cette question vous a amenés à peut-être découvrir l'Église comme évènement, mystère et institution. Cela représente, pour moi, les trois piliers, trois pôles définisseurs qui me permettent d'établir des liens entre le rêve d'Église de nos fondateurs et de nos fondatrices de la « grande aventure mystique » et nous, comme Église en construction, aujourd'hui.

  • En guise de conclusion :

Je ne peux plus franchir les obstacles des cônes oranges dans la ville de Montréal sans penser à ce passage obligé de la déconstruction pour mieux construire ce qui est à venir et à laisser en héritage.

Je ne peux plus passer sur le boulevard du Mont-Royal sans regarder la croix comme symbole du lien entre l'héritage de nos ancêtres dans la foi et celui que l'on désire laisser aux générations qui nous suivent. La croix se retrouve inscrite dans nos mémoires retrouvées.

Je désire entrer dans les célébrations du 375e anniversaire de la Fondation de Montréal avec joie et espérance. Que le rêve du « refonder l'Église » des Marguerite Bourgeoys, Jeanne Mance, Jeanne Leber, Jean-Jacques Olier, Jérôme Le Royer de la Dauversière, Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve donne l'élan à l'émergence de nouvelles configurations communautaires, sociales et ecclésiales.

Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une bonne année universitaire.

 

 

Institut de pastorale des Dominicains
2715, chemin de la Côte-Ste-Catherine 
Montréal (Québec) H3T 1B6
Téléphone (Ottawa): (613) 233-5696
Courriel: info@dominicanu.ca

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